Prague, son château, sa cathédrale, son musée juif
Continuons la visite de Prague avec le château. Il domine entièrement la vieille ville et renferme la cathédrale St Guy. C'est le château fort où les rois tchèques et les présidents de la Tchécoslovaquie puis de la République Tchèque siègent ou ont siégé. Il est difficile de le prendre entièrement en photo car il est composé de plusieurs enceintes construites au fur et à mesure. Quand on le regarde de l'extèrieur, on voit essentiellement la cathédrale !
Vue sur la vieille ville depuis le château
Un garde du château, la cour intérieure et la salle de bal de Vladislav (1486), dans le style gothique.
L'enceinte du château renferme la cathédrâle St Guy (la plus grande église du pays). Débutée en 1344, elle est dans un style purement gothique.
Sur la porte d'or, se trouve une mosaique (magnifique !) du jugement dernier. Les gargouilles sont figées par la glace !
L'intérieur vaut largement le coup d'oeil ! Les vitraux sont magnifiques parfois à gros carreaux parfois minuscules. Une mosaique du baptême de Jésus est de toute beauté. Mais surtout, il ne faut pas louper le tombeau en argent (oui oui tout en argent !) de St Jean Népomucène (c'est aussi la statue que l'on retrouve sur le Pont Charles, j'en parlais ici).
Une fois le château et la cathédrale visités, vous redescendrez par la Ruelle d'Or. J'ai adoré cette petite rue faite de maisonnettes miniatures (parfois pas plus hautes qu'un homme, enfin petit l'homme ! parce que du haut de mon 1m82, je devais me baisser !). Les maisons étaient habitées par les archers du château puis par des artisans. Les maisons reprennent les métiers des artisans, on peut visiter l'herboriste, la couturière, la maison des tortures (photo ci dessous).
La maisonnette bleue a été habitée par Franz Kafka (célèbre écrivain pragois).
Redescendons le château et dirigeons nous vers le quartier juif de Josefov dans la vieille ville. La visite du musée juif regroupe en fait plusieurs synagogues et le cimetière juif.
Le cimetière juif était en fonction de 1478 à 1786. Le nombre exact de pierres tombales et de morts enterrés est imprécis car il y a parfois plusieurs couches de tombeaux, mais il est estimé à douze mille tombes. Après la « victoire finale », les nazis voulaient fonder un musée mondial de la culture juive : souvenir d'un peuple anéanti. Un des éléments de cette exposition devait être le vieux cimetière juif. C'est pour cela qu'il est resté intact. Aujourd'hui, c'est un lieu étrange, mangé par les buissons, où l'on vient se recueillir et méditer. J'aurais pu y rester des heures... (mais pas mon homme !). Les personnes qui veulent se recueillir laissent des petits papiers avec des prières ou des petits mots, tenus par un caillou...
Je n'ai pas de photos à l'intrieur des synagogues, c'était interdit d'en prendre. Elles comportaient des expositions sur le judaisme et beaucoup de témoignages de l'holocauste. Les murs de la synagogue Pinkas sont recouverts des 80 000 noms des victimes tchécoslovaques de la Shoah, de leurs dates personnelles et du nom de la communauté à laquelle ils appartenaient. Très émouvant.
Mur de la synagogue Maisel (j'ai bravé l'interdit !! ouh pas bien !) et vue de la synagogue Pinkas
Et pour finir, puisque je suis un peu chauvine, ne trouvez vous pas que la cathédrale St Guy a été copiée sur la cathédrale de Beauvais ?
Je vous parlerai prochainement de Prague l'insolite et de Prague la gourmande (ben oui, moi et la bouffe, ça fait pas 2 !).